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Mobilité en Europe

 

Pour soutenir la mobilité géographique, il est essentiel d’étudier et de comprendre le comportement des individus et souvent les facteurs personnels inconscients qui peuvent favoriser ou inversement entraver leur choix de mobilité.

Des études européennes ont exploré les aspects administratifs qui entravent la mobilité des citoyens européens. D'autres enquêtes ont proposé des suggestions sur les facteurs négatifs qui poussent à partir (« push factors ») et ceux au contraire positifs qui attirent («pull factors ») pour expliquer la circulation des personnes. La communauté scientifique s'intéresse aux attitudes et compétences personnelles considérés qui sont des facteurs cruciaux pour une mobilité durable réussie.

 Ces connaissances sont intégrées dans les cours de formation en orientation professionnelle, pour affiner l’expertise des conseillers sur la compréhension spécifique des points positifs et critiques en jeu lors d'un départ à l’étranger. Ces connaissances bénéficient également aux professionnels qui conseillent sans avoir été préalablement formés en orientation professionnelle, par exemple les conseillers des centres d’accueil en Europe qui aident les publics migrants à trouver un emploi. Dans la plupart des cas, ils font de l’orientation professionnelle sans formation préalable. Ils collectent des histoires inédites de mobilité qui apprennent beaucoup sur les dilemmes posés par la mobilité et les compétences nécessaires pour la réussir.

L’Union Européenne promeut et soutient la mobilité professionnelle européenne au travers d’une variété cohérente de services d’information et de conseil. 

La proportion de citoyens qui ont déménagé dans un autre État membre a  augmenté au fil du temps, mais elle est toujours limitée et a , même avant la pandémie de Covid 2020-2022, ralenti son rythme.

Les citoyens mobiles actifs représentent seulement 4,2 % de la main-d’œuvre totale dans les États membres de l’EU-28 (avant le Brexit). Les principaux pays de résidence des citoyens mobiles actifs et de l’ensemble des citoyens mobiles étaient identiques - l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui comptent chacun un peu plus de 2 millions de citoyens mobiles actifs, l’Espagne et l’Italie, environ 1 million chacun, et la France, qui environ 600 000. Ces cinq États membres ont accueilli en 2019 près de 80% des citoyens mobiles actifs. (Eurostat, 2020).

Le déplacement à l’étranger pour des raisons professionnelles (emploi) peut être psychologiquement exigeant : attitudes individuelles et capacités d’adaptation à différents contextes culturels et professionnels. Ces facteurs sont souvent oubliés par les organisations chargées du conseil en mobilité, alors qu’ils peuvent faire la différence entre un choix de mobilité conscient qui sera une expérience efficace et un choix "à l’aveugle" qui débouchera sur un échec.

Les conseillers d’orientation sont de précieux alliés pour les candidats dans leurs parcours professionnels et leurs processus de choix, mais les connaissances sur les thèmes de la mobilité restent insuffisantes et vagues auprès des professionnels européens qui conseillent sur l’emploi et sur l’orientation professionnelle. De plus, la formation dans ce domaine est extrêmement diverse entre les États membres et souvent accessible uniquement dans l’enseignement supérieur. En conséquence, l’orientation professionnelle est souvent dispensée de manière informelle par des opérateurs qui n’ont jamais suivi de formation spécifique.

L’année 2022 a été une année exceptionnelle pour les FrançaisPremier pays d’envoi d’étudiants en mobilités Erasmus+ depuis plusieurs années, la France devient le premier pays d’envoi pour les secteurs de l’enseignement scolaire et de l'enseignement et formation professionnels. Au total, ce sont plus de 136 000 mobilités Erasmus+ qui ont été financées en 2022 pour les différents secteurs de l'éducation et de la formation (+33%). (Source: Erasmus France, mai 2023)

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